Concours Gallimard Jeunesse

Chers auteurs en puissance,

Dans mon petit récapépette de la semaine passée, je vous avais dit que je vous reparlerai du concours Premier Roman organisé en ce moment même par Gallimard Jeunesse. Lucie Pierrat-Pajot, l’auteure des Mystères de Larispem et la lauréate du précédent concours, a eu l’idée de vous donner trois raisons de participer et de vous raconter trois changements que ça a occasionnés dans nos vies.

Je vous livre ici mes trois raisons&changements. Je vous invite à visionner le témoignage de Lucie dès qu’il sera en ligne !

Trois raisons de participer

Pour oser. J’ai bien failli ne pas participer à la première édition du concours (avec toutes les conséquences que l’on sait) à cause de… la trouille. Ce n’est pas une décision anodine de s’exposer aux regards d’un comité de lecteurs professionnels, en particulier pour les timides comme moi ! Si vous doutez de vous, si vous craignez le jugement des autres ou la possibilité d’un échec, ne laissez pas vos peurs vous empêcher de faire ce que, au fond de vous, vous avez vraiment envie de faire.

Pour persévérer. J’ai ici une pensée toute particulière pour les auteurs qui ont déjà fait l’expérience du refus après avoir envoyé leur manuscrit aux éditeurs. Des auteurs qui ont peut-être même participé aux précédentes éditions du concours Gallimard Jeunesse. Que vous ayez retravaillé votre texte ou que vous en ayez écrit un nouveau, il mérite d’avoir sa chance !

Parce que vous n’avez rien à perdre. C’est ce que mon compagnon m’a dit quand j’ai hésité à tenter l’aventure et c’est ce qui m’a fait franchir le pas. Il n’y a pas de frais de participation, pas de manuscrit à imprimer, pas d’envoi postal, pas de thème ni de genre imposés, pas de limite maximale de signes. C’est loin d’être le cas de tous les Appels à Textes ! Même le temps que vous consacrez à l’écriture n’est jamais perdu, quel que soit le résultat : c’est un voyage initiatique intérieur qui fera toujours partie de vous.

Trois choses qui ont changé pour moi

Mon rapport aux autres. J’ai longtemps eu un rapport compliqué avec le regard des gens. J’étais sans emploi, en pleine convalescence, je ne sortais pas facilement de chez moi. Mon contact avec mes tous premiers lecteurs se faisait sur internet, et l’idée d’en décevoir un seul m’était insupportable. Avoir participé au Concours Gallimard Jeunesse était déjà en défi en soi : terminer finaliste, une vraie révolution ! J’ai été amenée à travailler avec des professionnels, participer à des salons, passer des interviews et, surtout, rencontrer mes lecteurs. Chaque nouvel échange m’a fait sortir de ma coquille, jusqu’au jour où je me suis rendue compte qu’il n’y avait plus de coquille.

Mon rapport à moi-même. C’est en fait étroitement lié au rapport avec les autres, à tout ce qu’ils m’ont transmis en mots, en sourires, en critiques parfois aussi. En me libérant de la peur d’être jugée, j’ai pris confiance en moi  – professionnellement et personnellement. J’accepte tout ce que les expériences m’offrent de beau et de bon, comme j’accepte l’idée que rien n’est jamais acquis. Chaque nouveau livre, et tout ce qui l’entoure, devient ainsi un nouveau défi. Je dois faire des choix, savoir pourquoi je les fais et ça m’aide à mieux me connaître.

Ce que ça n’a pas changé : mon rapport à l’écriture. J’aimais écrire avant d’être publiée par Gallimard Jeunesse et j’aime toujours autant écrire aujourd’hui. Ça me paraît essentiel de le souligner, car j’ai vraiment craint de perdre ce plaisir-là sous l’effet de la pression. Ma coquille a peut-être été brisée, le monde intérieur qui m’habite ne s’est pas dissipé pour autant. Et je ne peux pas conclure sans avoir un mot pour Plume d’Argent, ma famille littéraire qui m’a poussée à participer au concours, qui n’a jamais cessé de me soutenir depuis et qui continue de me donner mes plus belles leçons d’écriture.

Alors, la plume vous démange ? 😉

Christelle

14 réflexions sur « Concours Gallimard Jeunesse »

  1. Merci à tous pour vos commentaires ! Je souhaite plein de courage à celles et ceux qui participent au concours (plus que deux jours, ah, ah) et j’en souhaite tout autant à celles et ceux qui, sans y participer, se lancent dans la belle aventure de l’écriture ! Faites-vous PLAISIR ♥

  2. Depuis toute petite je rêve d’écrire un « vrai livre » et j’ai déjà entamé des dizaines d’histoires sans jamais les finir…😓 Lire la passe-miroir m’a redonné envie d’écrire, (l’histoire m’a transporté, 😄)merci pour ces moments de lecture que tu nous offre 😌et tes encouragements! 4 jours ça fait très court 😂mais je pense participer à la prochaine édition du concours puisqu’il n’y a pas de limite d’âge , (j’ai 13 ans je ne suis qu’en seconde 😅). Enfin, encore merci !!

  3. Merci beaucoup pour cet article, en fait, merci pour tout.
    Avant de lire la Passe-Miroir j’avais presque perdu le goût de la lecture : je cherchais désespérément un autre livre fantastique et il me semblait avoir rasé ma librairie de fond en comble j’ai finalement trouvé votre livre. Après quelques hésitations mes amies mon dit ‘vas-y, il est génial’ et c’est vrai. C’est un livre qui vous transporte. J’écris des fanfictions et je vois quand un livre ou série m’a beaucoup plus quand mon cerveau ne peut s’empêcher de « refaire » l’histoire en ajoutant les scènes qui me plairait, et votre livre en fait partie. Mais en plus de ça il me donne furieusement envie d’écrire mon propre livre. Il serait un peu prétentieux de me présenter maintenant ( je suis en seconde) mais je l’envisage très sérieusement. Malgré tout j’ai une question ? Lentement, au fil de temps mon univers se créer dans ma tête. Mais tout, je prends un petit bout de chaque chose que j’aime : un personnage avec le caractère de Sherlock, un palais comme celui d’Asgard dans Thor, des elfs aux cheveux bleus comme dans une couverture, un style de robe comme dans princesse Sara… Est-ce-que c’est considéré comme du plagiat ?
    Encore une fois j’adore les livres de la Passe miroir c’est une vrai inspiration !!

  4. Quel malheur de découvrir la possibilité de faire ce concours seulement 2 semaines avant sa clôture ! Je crois que 80 pages en 14jours est un peu ambitieux…
    Mais la prochaine fois sans faute 😉
    En tout cas, merci pour ces romans incroyables, et qui ne touchent pas que les plus jeunes ! On respire, on vit avec les personnages constamment, au point de nous confondre avec eux parfois : et c’est si délicieux. Ils sont si humains même s’ils ne sont faits que de mots, et j’ai souvent l’impression qu’ils sont en réalité indépendants, qu’ils s’inventent eux-mêmes, signe de votre talent. Hâte de les retrouver ! Merci encore, et bonne continuation

    1. C’est ce qui m’est arriver.. J’ai vu l’annonce alors Toute contente je suis aller me renseigner 2 semaine et demi avant la Clôture..
      En tous cas merci beaucoup Pour votre écriture fabuleuse, cela faisait Longtemps que je n’avait pas dévorer un bouquin comme ça sans Vouloir lâcher les personnage à La fin. Surtout Thorn je dois avouer.
      Hâte de lire la fin!
      merci Encore.

  5. Mais … J’ai si peur , je suis certaine de perdre , d’autres sont vraiment meilleure que moi !!

    Je …Je vais …essayer !!! Je vais le faire et donner TOUT TOUT TOUT MON POSSIBLE !!

    Je veux juste avoir ma chance car les livres sont tous pour moi , plus qu’une grande famille ou d’amis meme si cela parait bizarre

    Je vais essayer de le faire merci christelle ( je t’addooore trooopp !!)

    Y a t il un age reglementaire ( entre ….ans et ….ans ) ?

    1. Vas y tente!! Moi je peux pas c’est pas assez deux semaines…:( Mais de quoi parle ton roman ?

  6. J’aurais bien aimé participer. Sincèrement. Mais je n’ai pas assez de temps et je suis très occupée ces derniers temps… mais je suis sûre qu’à la quatrième édition, je serai là. Vos livres m’ont secoué et littéralement changé. MERCI de tout cœur

  7. Bonjour Christelle,
    Je ne peux pas ne pas répondre aux derniers mots de cet article. La lecture de la Passe-miroir a été un vrai bouleversement dans ma vie. Outre l’histoire elle-même qui m’a réellement transportée (et un peu plus que cela, même !), j’ai ressenti une ouverture en moi. Une petite voix disait « Tu peux le faire aussi »…
    Parce que ça fait longtemps que l’envie d’écrire est là, que l’imaginaire est presque trop envahissant et que l’idée attendait son heure.
    Depuis plusieurs mois, je m’y essaie. Je ne serai pas prête pour ce concours-ci. Mais en attendant une prochaine édition, je voulais simplement vous dire « merci ».
    Bonne continuation.

  8. Merci Christelle pour ces encouragements et merci de penser aux plumes qui ne savent pas encore sur quel pied danser. Tes arguments sont tous très justes et c’est gentil à toi de nous faire partager ton expérience. <3

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