The cherry on the cake and the Globish-Boulga

Pendant que Christelle est en train de griller ses derniers neurones en tapant frénétiquement les ultimes pages du tome 4 (premier jet, hein, on ne s’emballe pas), je viens vers vous pour donner quelques nouvelles.

Le Prix des librairies Waterstones

En ce qui concerne le titre en faux-anglais de cet article, je m’excuse d’avance pour tous les puristes de la langue française (c’est dans l’air du temps, j’y reviendrai plus loin) mais il s’adresse également aux lecteurs venant d’arches interfamiliales.

Tout d’abord, commençons par la minute « Christelle se regarde dans le miroir ». Au Royaume-Uni, La Passe-miroir (The Mirror Visitor) a la chance de faire partie des finalistes du prix des librairies Waterstones 2019.

Tada !

L’occasion pour nous de remercier chaleureusement Europa Editions pour leur acharnement à faire connaître La Passe-miroir dans le monde anglophone.

Prix des lecteurs en Russie

La Passe-miroir a également reçu un prix venant de lecteurs sur une importante plateforme littéraire russe : LiveLib pour les russophones d’entre vous.

Tada bis !

Petite devinette

Quel est le prochain pays à découvrir les aventures d’Ophélie ?

Un indice :

Remerciements (with english version)

Avec Christelle, nous avons une pensée spéciale pour toutes les personnes (éditeurs, libraires, lecteurs) qui participent à la promotion de la Passe-miroir à travers le monde entier.

Nous recevons de plus en plus de messages et de dessins de vous, lecteurs francophones et étrangers. Par manque de temps, nous ne pouvons pas malheureusement vous répondre personnellement, mais nous lisons toujours TOUS les messages. Vos mots nous touchent au plus profond de l’écharpe.

Cela nous paraît toujours irréel de voir cette histoire, commencée voici douze ans, voyager à travers les arches et être appréciée dans tant de langues différentes. Christelle espère ne jamais s’y habituer et toujours éprouver la même gratitude envers chacun de vous.

Merci.

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With Christelle, we have a special thought for all people (publishers, booksellers, readers) who are participating in the promotion of the Mirror Visitor around the world.

We are receiving more and more messages and drawings from you, french and foreign readers. Due to lack of time, we unfortunately can not answer you personally, but we always read ALL messages. Your words touch us deep in our scarf.

It always seems unreal to see this story, begun twelve years ago, be traveling through the arches and be appreciated in so different languages. Christelle hopes never to get used to it and always feel the same gratitude towards each one of you.

Thank you.

Globish or not globish

Pour conclure cet article, je voulais partager avec vous une tribune que Christelle a signée avec plein d’autres auteures et auteurs :

Les auteurs jeunesse ne promeuvent pas le globish

Un collectif d’auteurs de littérature jeunesse répond à la tribune du dénonçant l’emploi de l’expression anglaise « young adult » pour désigner ce secteur de l’édition. Ils s’émeuvent de voir leurs romans réduits à de simples produits commerciaux. Tribune. Le 28 janvier, Le Monde a publié la tribune d’un collectif de gens de lettres, qui s’insurgeaient contre la présence abondante de globish [anglais simplifié] dans la communication autour du salon Livre Paris, et plus spécifiquement, dans les animations liées à la scène « Young Adult ».

De fait, la tribune se focalise sur la littérature jeunesse, voire la jeunesse dans son ensemble, et les dégâts que ces termes en anglais pourraient lui occasionner. Soit. A la lecture des signataires, toutefois, on ne peut s’empêcher d’éprouver un malaise : il ne s’y trouve pas l’ombre d’un auteur ou d’une autrice de littérature jeunesse, pas un seul ou une seule spécialiste de la littérature « young adult » – terme dont le bien-fondé semble aussi faire débat.

Lire la suite

Cette absence est pour le moins regrettable. Si tant est que le proverbe « qui ne dit mot consent » ait une quelconque valeur, elle insinue l’idée assez sournoise que les auteurs spécialisés dans ce domaine, d’une seule voix, donnent leur blanc-seing à tous ces anglicismes. Ce n’est évidemment pas le cas. Parmi nous, il s’en trouve tout de même un certain nombre qui ont grincé des dents en découvrant certains des intitulés mis en cause et déplorent que le recours systématique à l’anglais, hérité du monde de l’entreprise, contamine également le secteur culturel (et comment pourrait-il en être autrement, hélas, sauf à en faire un monde hors-sol ?).

Une lourdeur de Panzer

D’autres, plus fatalistes ou plus optimistes, rappellent que le français et l’anglais n’ont jamais cessé de se nourrir l’un l’autre – et sans doute se trouve-t-il des femmes et hommes de lettres, hors du secteur jeunesse, pour le penser aussi. Toutes et tous s’accordent au moins sur une chose : si on avait pris la peine de les consulter, de les inclure dans une réflexion qui les concerne au premier chef, cette tribune aurait probablement eu un autre visage.

Elle n’aurait pas commencé, par exemple, par ironiser avec une lourdeur de Panzer sur le bien-fondé de la catégorisation « young adult ». Non, peut-être l’usage de l’anglais n’est-il pas de mise dans la mesure où le français met à notre disposition des mots très pratiques comme « jeune » et « adulte » ; sans doute même le terme de « grands ados », à tout prendre, définit-il mieux le secteur, englobant dans le même élan celles et ceux pour qui l’adolescence est moins une question d’âge qu’une promesse d’aventure.

Il n’empêche que cette catégorie a un sens, une réalité qui n’est pas purement commerciale, et qu’en expédier la définition en la réduisant au phénomène Harry Potter (et à de supposés épigones) est à peu près aussi pertinent que de résumer la musique des années 1960 aux seuls Beatles. La littérature « young adult » est – et a été, et sera – dans une large mesure la survivance de littératures populaires aujourd’hui moribondes en France, et marque l’émergence d’une littérature-monde dont certains signataires de la tribune sont, paradoxalement, les défenseurs ; on peine à imaginer que ceux-là se retrouvent sans inconfort dans les positions des rédacteurs initiaux.

Amalgame

La littérature « young adult » représente d’autres choses encore, dont le développement n’est pas l’objet premier de cette réponse. Reste qu’en lançant comme des missiles les termes « impérialisme linguistique », « commerce et mercatique », « mondialisation économique », « colonialisme culturel », la tribune crée un amalgame implicite – à défaut d’être ouvertement volontaire – entre le contenu de cette littérature et le jargon employé pour « vendre partout les mêmes produits ».

Des produits, vraiment ? Est-ce là ce que nous créons, des « produits » ? Nous ne nous émouvons plus depuis longtemps du mépris à peine poli dans lequel nous tiennent les auteurs de « vraie » littérature quand d’aventure ils sont amenés à nous côtoyer sur un salon. Mais au moins, jusqu’à présent, nous n’avions que l’impression d’être des sous-écrivains et sous-écrivaines ; pas des fabricants de porte-clés.

Si l’on nous avait consultés, cette tribune n’aurait probablement pas non plus présenté la même virulence à l’égard des responsables de cette communication. Le sujet de fond demeurerait, sans aucun doute, prêt à être débattu. Mais il se trouve qu’en tant qu’acteurs et actrices du secteur, ces responsables, nous les connaissons, et éprouvons à la fois de l’estime et de la gratitude à leur endroit. Eh oui ! Car s’il est vrai qu’en écrivant photobooth plutôt que « cabinephoto » ils ont choisi la voie de la facilité, ce sont eux qui, jour après jour, mois après mois, année après année, placent toute leur énergie et leur enthousiasme dans la défense de celles et ceux qui font la littérature jeunesse en France. Un secteur où, pour une poignée de rouleaux compresseurs traduits de l’anglais, on trouve une ribambelle d’auteurs et d’autrices essayant de vivre au mieux leur vocation. Quitte à ce qu’une mobilisation confraternelle s’organise autour de la littérature « YA », peut-être aurait-on préféré qu’elle eût pour objet ces difficultés ou l’hégémonie des traductions anglo-saxonnes plutôt que trois pancartes sur un salon.

Une virulence condescendante

Oui, cela n’enlève rien au fait que le globish n’est pas toujours très heureux ; certains ne s’étaient d’ailleurs pas gênés pour le signaler aux intéressés. Mais il est encore moins heureux de placer ainsi devant un peloton d’exécution ceux qui s’usent dans la promotion d’une certaine littérature pendant que d’autres la regardent de haut. Et si le dialogue n’a pas été satisfaisant avec les organisateurs sur la sellette, comme la tribune le suggère, c’est peut-être aussi parce que les critiques semblaient venir, dans leur virulence un peu condescendante, de personnes qui n’ont pas l’air de savoir de quoi elles parlent.

Quel dommage que cet échange ait lieu par tribunes interposées plutôt qu’autour d’une table, fût-elle virtuelle ! Cela n’aurait pas été bien difficile, tout de même : il suffisait de contacter, au minimum et comme d’habitude, l’une des deux ou trois personnalités identifiées comme respectables par les « collègues d’en face ». C’est d’autant plus dommage que, parmi les signataires de cette tribune, il y a une foule de prosateurs, de romancières, d’éditrices, d’organisateurs de salon que nous admirons – et qui, parfois, sont même à l’origine de notre envie d’écrire. Mais non : tout s’est fait dans des cénacles où la littérature jeunesse n’a pas droit de séjour. Tant pis, donc : ce sera pour une prochaine fois. Du moins, on peut l’espérer.

Tout comme les signataires de la tribune au Monde auront compris que cette réponse n’était pas un plébiscite du globish (sur un salon de littérature ou ailleurs, du reste), nous aimerions être certains que l’objet premier de leur mobilisation n’était pas de pourfendre la littérature que nous écrivons, mais bien de stigmatiser le recours systématique à l’anglais. Voilà qui serait entendu, et l’on éviterait tout procès d’intention. Pour l’heure, le ton utilisé, la forme générale du texte, nous sont apparus au moins aussi maladroits et déplacés qu’une… bookroom [au salon du livre, espace de rencontre].

Alors, chers bienveillants parrains, chères bienveillantes marraines, bonnes fées de la langue : la prochaine fois que vous aurez envie de vous emparer d’un sujet qui nous concerne de manière aussi directe, n’hésitez pas à nous demander si on en pense quelque chose. Car en emportant les lecteurs d’aujourd’hui, en suscitant ceux de demain, nous n’avons pas l’impression d’usurper notre place dans ce projet qu’est, en effet, l’invention en langue française.

Les signataires de cette tribune sont : Pauline Alphen, écrivaine ; Philippe Arnaud, écrivain ; Claudine Aubrun, écrivaine ; Gaël Aymon, écrivain ; Clémence Bard, éditrice ; Clémentine Beauvais, écrivaine ; Luc Blanvillain, écrivain ; Anne-Laure Bondoux, écrivaine ; Sandrine Bonini, autrice et illustratrice ; Charlotte Bousquet, autrice et scénariste ; Alice Brière-Haquet, autrice ; Marion Brunet, écrivaine ; Marine Carteron, écrivaine ; Alexandre Chardin, écrivain ; Marie Chartres, écrivaine ; Rachel Corenblit, écrivaine ; Christelle Dabos, écrivaine ; Mélanie Decourt, éditrice ; Emmanuelle Delafraye, écrivaine ; Pierre Delye, écrivain ; Edith Deprendez, écrivaine ; Benjamin Desmares, écrivain ; Antoine Dole, écrivain ; Silène Edgar, écrivaine ; Béatrice Egémar, écrivaine ; Manon Fargetton, écrivaine ; Christine Féret-Fleury, autrice ; Fabien Fernandez, auteur ; Raphaële Frier, écrivaine ; Olivier Gay, écrivain ; Aurélie Gerlach, écrivaine ; Yves Grevet, écrivain ; Gaïa Guasti, écrivaine ; Françoise de Guibert, écrivaine ; Yaël Hassan, écrivaine ; Johan Heliot, écrivain ; Annelise Heurtier, écrivaine ; Florence Hinckel, écrivaine ; Stéphanie Hoyos-Gomez, éditrice ; Neil Jomunsi, écrivain ; Sandrine Kao, écrivaine ; Agnès Laroche, écrivaine ; Erik L’Homme, écrivain ; Anne Loyer, écrivaine ; Stéphane Michaka, écrivain ; Mim, écrivaine ; Sandrine Mini, éditrice ; Benoît Minville, écrivain ; Jean-Claude Mourlevat, écrivain ; Martin Page, écrivain ; Marie Pavlenko, écrivaine ; Anne Percin, écrivaine ; Mélanie Perry, éditrice ; Eric Pessan, écrivain ; Lucie Pierrat-Pajot, écrivaine ; Coline Pierré, écrivaine ; Claire Pisarra, éditrice ; Bertrand Puard, écrivain ; Yann Rambaud, écrivain ; Claire Renaud, écrivaine ; Sophie Rigal-Goulard, écrivaine ; Maryvonne Rippert, écrivaine ; Mathieu Robin, écrivain ; Marie-Sabine Roger, écrivaine ; Madeline Roth, écrivaine ; Pascal Ruter, écrivain ; Eric Senabre, écrivain ; Jean-François Sénéchal, écrivain ; Nathalie Stragier, écrivaine et scénariste ; Carole Trébor, écrivaine ; Cindy Van Wilder, écrivaine ; Marie Vareille, écrivaine ; Thibault Vermot, écrivain ; Flore Vesco, écrivaine ; Séverine Vidal, écrivaine ; Hélène Vignal, écrivaine ; Vincent Villeminot, écrivain ; Magalie Wiener, écrivaine.

(Source : Le Monde)

Il s’agit d’une « réponse » à une première tribune qui parlait beaucoup de la littérature « Young Adult » sans prendre la peine d’interroger les principaux concernés, à savoir les auteurs jeunesse :

Lire la tribune

Dans un salon consacré au livre, et à la littérature française, n’est-il plus possible de parler français ? »

Dans une tribune collective au « Monde », une centaine d’écrivains, d’essayistes, de journalistes et d’artistes s’indignent de voir le « globish », un sous-anglais, supplanter notre langue dans les médias, à l’université et jusqu’au prochain salon « Livre Paris ».

Tribune. « Pour la deuxième année consécutive, la littérature Young Adult est mise à l’honneur au salon Livre Paris », lit-on sur le site Internet de cette manifestation qu’on appela longtemps le Salon du livre, et qui se tiendra du 15 au 18 mars. A côté de la littérature jeunesse, qui dispose de sa propre « scène » au salon, il y en aurait donc une autre, cette fois « jeune adulte ». Passons sur le bien-fondé de cette catégorie qui remonte au succès commercial d’Harry Potter – et se distinguerait peut-être d’une littérature « adulte mûr » et d’une troisième, « vieil adulte ». Mais pourquoi doit-elle être dite en anglais ? Poursuivons notre lecture du site Internet [qui a été, depuis l’écriture de cette tribune, actualisé] : la « scène YA » accueillera « Le Live » (performances et lectures musicales), une « Bookroom » (un espace de rencontres), un « Brainsto » (discussion entre créateurs), un « Photobooth » (pour laisser une trace sur ses réseaux sociaux). Il était aussi prévu un « Bookquizz », très malheureusement annulé.

Dans les rues, sur la Toile, dans les médias, dans les écoles privées après le bac et dans les universités, partout, en fait, l’anglais tend à remplacer peu à peu le français – à la vitesse d’un mot par jour. Chacun le sait, et beaucoup d’entre nous l’acceptent comme si c’était le cours naturel de l’évolution, confondant la mondialisation avec l’hégémonisme linguistique. Mais même dans un salon du livre en France ? A Paris, dans un salon consacré au livre et accessoirement à la littérature, n’est-il plus possible de parler français ?

Un acte de délinquance culturelle

Pour nous, intellectuels, écrivains, enseignants, journalistes et amoureux de cette langue venus de tous les horizons, « Young Adult » représente la goutte d’eau qui fait déborder le vase de notre indulgence, de notre fatalisme parfois. Ce « Young Adult », parce qu’il parle ici de littérature francophone, parce qu’il s’adresse délibérément à la jeunesse francophone en quête de lectures, est de trop. Il devient soudain une agression, une insulte, un acte insupportable de délinquance culturelle.

Nous ne reviendrons pas ici longuement sur les raisons de ce seul véritable et indéniable « grand remplacement » : celui du français par l’anglais, voire par ce sous-anglais qu’on appelle le globish. Nous savons qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de mode, de modernité chic. Nous savons fort bien qu’il s’agit au fond de commerce et de mercatique, d’impérialisme linguistique pour mieux vendre partout les mêmes produits, de colonialisme culturel accompagnant la mondialisation économique. Pervertissant jusqu’à l’inconscient de la responsable de la programmation de la « scène YA », qui écrivait à l’un d’entre nous trouver spontanément le mot « bookroom » plus « dynamique » que n’importe quel équivalent français.

Nous disons à ceux qui collaborent activement à ce remplacement qu’ils commettent, à leur insu ou délibérément, une atteinte grave à une culture et à une pensée plus que millénaires, et que partagent près de 300 millions de francophones.

Nous demandons aux responsables du Syndicat national de l’édition et de Livre Paris d’exclure toute terminologie anglaise lorsqu’elle n’est pas indispensable, et donc de remplacer l’anglais par le français sur la scène d’une littérature dont nous leur laissons le soin d’inventer le nom dans notre langue.

Protéger les jeunes de l’uniformité linguistique mondiale

Nous demandons au ministre de la culture de veiller, avec bien plus d’énergie qu’il ne le fait, à la défense et au respect de la langue française dans sa sphère de compétences. Aucune subvention ne peut être accordée à une manifestation culturelle où un seul mot français serait remplacé inutilement par un mot anglais.

Nous demandons au ministre de l’éducation de renforcer la protection des Français les plus jeunes face aux agressions de l’uniformité linguistique mondiale. Aucun mot anglais inutile ne doit paraître dans les programmes scolaires. Les cours de français doivent comprendre la redécouverte et la réinvention de notre langue par les élèves, aujourd’hui victimes d’un globish abrutissant.

Cette atteinte toujours croissante à notre langue est d’autant plus pernicieuse qu’elle s’opère à petit feu. Ainsi, beaucoup d’entre nous la tolèrent-ils. A ceux qui la prennent à la légère, nous demandons au moins de méditer ce que pensait Victor Hugo de toute innovation contraire au génie de notre langue : un « attentat aux premiers principes du goût ». Mais comme près de deux siècles ont passé, nous leur demandons aussi de prendre conscience de la violence illégitime et même souvent illégale de cette destruction de notre patrimoine culturel, et des dommages irréversibles qu’elle y commet, et les appelons à prendre part à ce grand projet : inventer en langue française.

Giorgio Agamben, philosophe ; Albert Algoud, humoriste et écrivain ; François Angelier, journaliste et auteur ; Salim Bachi, écrivain ; Muriel Barbery, écrivaine ; Olivier Barrot, journaliste et écrivain ; Yahia Belaskri, écrivain ; Tahar Ben Jelloun, écrivain ; Zéno Bianu, poète et dramaturge ; Yves Bichet, écrivain ; Jean-Marie Blas de Roblès, écrivain ; Evelyne Bloch-Dano, écrivaine ; Alain Blottière, écrivain ; Philippe Bordas, photographe et écrivain ; Alain Borer, écrivain et poète ; Michel Braudeau, écrivain et éditeur ; Belinda Cannone, écrivaine et professeure d’université ; Gérard Cartier, écrivain et poète ; Julien Cendres, écrivain ; Jean-Yves Cendrey, écrivain ; Marie-Claude Char, éditrice ; François Chaslin, architecte et critique ; Jean-Loup Chiflet, écrivain et éditeur ; Jean-Luc Coatalem, écrivain et journaliste ; Collectif dé-coïncidence (François Jullien, philosophe et sinologue ; Esther Lin, traductrice ; Pascal David, philosophe ; François-Henri Désérable, écrivain ; Marc Guillaume, économiste et éditeur ; François L’Yvonnet, philosophe et éditeur ; Philippe Ratte, historien) ; Béatrice Commengé, écrivaine et traductrice ; Pascal Commère, écrivain et poète ; Antoine Compagnon, écrivain, professeur au Collège de France ; Gérard de Cortanze, écrivain et éditeur ; Gilles Costaz, journaliste et dramaturge ; Teresa Cremisi, écrivaine et éditrice ; Catherine Cusset, écrivaine ; Seyhmus Dagtekin, écrivain et poète ; Charles Dantzig, écrivain et éditeur ; François Debluë, écrivain et poète ; Didier Decoin, écrivain et scénariste ; Michel Deguy, poète et essayiste ; Jean-Michel Delacomptée, écrivain ; Vincent Delecroix, philosophe et écrivain ; Patrick Deville, écrivain ; Arthur Dreyfus, écrivain ; David Dumortier, écrivain ; Benoît Duteurtre, écrivain ; Jean-Louis Ezine, écrivain et critique littéraire ; Vladimir Fédorovski, écrivain ; Colette Fellous, écrivaine et éditrice ; Dominique Fernandez, écrivain ; Pascal Fioretto, journaliste et écrivain ; Patrick Fort, écrivain ; Paul Fournel, écrivain ; Jean-Louis Fournier, écrivain ; Luc Fraisse, critique littéraire ; Olivier Frébourg, écrivain et éditeur ; Philippe Fréling, écrivain et cinéaste ; Gilles Gauthier, écrivain et traducteur ; Michèle Gazier, écrivaine et éditrice ; Pierre Gazio, écrivain ; Guy Goffette, écrivain et poète ; Jean-Michel Guenassia, écrivain ; André Guyaux, professeur d’université ; Nathalie Heinich, sociologue ; Armelle Héliot, journaliste et critique de théâtre ; Noël Herpe, écrivain et cinéaste ; Laure Hillerin, écrivaine et biographe ; Fabienne Jacob, écrivaine ; Salim Jay, écrivain et essayiste ; Pierre Jourde, écrivain ; Jean-Marie Laclavetine, écrivain et éditeur ; Didier Lamaison, écrivain et traducteur ; Michel Le Bris, écrivain ; Pierre Lepape, journaliste et écrivain ; Pierre-Yves Leprince, scénographe et écrivain ; Michèle Lesbre, écrivaine ; Gérard Macé, écrivain et poète ; Mona Makki, productrice et réalisatrice ; Jean-Baptiste Malartre, comédien ; Mohamed Métalsi, universitaire et urbaniste ; Catherine Millet, écrivaine et critique d’art ; Claudia Moatti, historienne ; Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste ; Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue ; Sophie Nauleau, écrivaine ; Marie NDiaye, écrivaine ; Dominique Noguez, écrivain ; Pascal Ory, historien ; Jean-Noël Pancrazi, écrivain ; Chantal Pelletier, écrivaine ; Serge Pey, poète ; Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien ; Denis Podalydès, acteur et metteur en scène ; Jérôme Prieur, écrivain et cinéaste ; Philippe Renonçay, écrivain ; Olivier Rolin, écrivain et éditeur ; François Rollin, auteur et humoriste ; Danièle Sallenave, écrivaine ; Lydie Salvayre, écrivaine ; Dominique Sampiero, écrivain et scénariste ; Boualem Sansal, écrivain ; Eric Sarner, écrivain et poète ; Anne Serre, écrivaine ; Michel Serres, philosophe ; Jean-Pierre Siméon, poète, dramaturge et éditeur ; Gilbert Sinoué, écrivain ; Leïla Slimani, écrivaine ; Olivier Steiner, écrivain ; Laurence Tacou, éditrice ; Abdellah Taïa, écrivain et cinéaste ; Tito Topin, scénariste et écrivain ; Emilie de Turckheim, écrivaine ; André Velter, poète ; Monique Vincent, enseignante ; Catherine Virlouvet, historienne ; Olivier Weber, écrivain et grand reporter

(Source : Le Monde)

Christelle signe rarement des tribunes et elle ne prétend pas avoir une quelconque légitimité à dire ce qu’il faut penser ou ne pas penser, mais elle estime que les différents questionnements soulevés ici correspondent bien à sa façon de voir. Nous trouvions intéressant de partager ces deux tribunes avec vous, lecteurs de littérature « Young Adult »… et pas que. Si vous souhaitez donner votre point de vue, n’hésitez pas. Je vous demande juste de rester constructifs, courtois et bienveillants quelle que soit votre opinion.

Nous reviendrons très rapidement vers vous pour des nouvelles concernant La Passe-miroir et pour vous annoncer en bonne et due forme la venue de Christelle aux Oniriques de Meyzieu.

On se tient au jus !

Nibelungen

29 réflexions sur « The cherry on the cake and the Globish-Boulga »

  1. oui c’est vrai que en cote d’or ca caille vraiment c horrible mon echarpeblanche laineuse me tient bien chaiud
    desole pour cette intervention qui ne sers a rien sinon a faire un compte rendu meteo cote d’or……:)

    allez salut a tous big bisous a tous mes echarpes preferes
    l’echarpe blanche

  2. Young adult?
    à 40 ans, ça fait un bon moment que je ne suis plus (en apparence) Young….
    Mais (malheureusement) cette appellation me permet de chercher plus facilement des livres susceptibles de me plaire…. mais aussi de trouver le plus souvent des livres mal écris, bourrés des coquilles, à la mise en pages désastreuse , et bourrés de clichés et d’emprunts d’imaginaires appartenant à d’autres auteurs ….
    L’écharpe me sert un peu trop fort à la pensée de lire la dernière page du dernier tome de la Passe-Miroir…. mais me sert encore plus à l’idée de tomber dans le trop commercial , le « faire durer pour encaisser « ….
    Alors , moi, lectrice farfelue et décidément rêveuse, je me tournerais vers les romans d’apprentissage, puisque c’est ainsi que nous les appelons dans la littérature française. S’il faut que je me tourne vers les grands classiques pour assouvir mes besoins de quitter la réalité, je le ferai !(mais en évitant Flaubert…)
    Mais , surtout, j’attendrais patiemment une autre œuvre de Christelle, qui, je l’espère nous transportera dans son imagination débordante!!!
    Que l’écharpe soit avec toi, Christelle, qu’elle te réchauffe et te protége !
    Laineusement…

  3. Bonjour a tous
    voila j’ai un probleme en fait j’ai fait un fan art de ophélie dans la passe miroir mais je ne sais pas ou le deposer
    sinon je viens de terminer la memoire de babel ce matin j’ai ete impressionee car d’habitude si le premier tome est genial les suivants le sont un peu moins….
    Cette série de la passe miroir elle n’en fait pas partis.
    TOUT LES TOMES SONT TELLEMENT BIEN !!!!!!!!!
    voila aurevoir a tous et merci beaucoup mme Dabos de nous faire voyager ains c’est tellement bien ecrit!
    bon cette fis je vous laisse
    tape amicale sur l’écharpe
    Lili(écharpe Blanche)

  4. Bonjour et…félicitations… Je suis si contente de tout ce qui vous arrive…Longue vie à La passe-miroir quelque soit les langues. Je suis certaine qu’il y aura une adaptation ciné d’ici 5 ans. C’est juste génial. Merci pour vos livres et vivement le dernier tome.

  5. Bonjour cher Nibelungen,
    en attendant avec impatience la sortie des livres en allemand je suis votre très beau site. Inutile de dire que j’adore la Passe-miroir et que j’admire Christelle Dabos pour avoir créé cet univers et ces personnages si hauts en couleur et simplement irrésistibles. Puis-je cependant suggérer de mentionner aussi les traducteurs à la rubrique « international »? Pareil aux auteurs jeunesse ils ont souvent le sentiment que leur travail ne soit pas assez valorisé 🙂
    Wollige Grüße 😉

    1. Bonjour Amelie,

      Merci pour votre message. Concernant la rubrique « International » que je viens de créer, les liens mènent directement sur des sites que je ne gère pas moi-même. Vous voudriez que je mentionne le nom des traducteurs du contenu textuel des sites, mais il y a aussi les concepteurs, les designers, les développeurs qui mériteraient d’être cités – et que je ne connais malheureusement pas : le plus simple serait dès lors que les crédits figurent en évidence sur les sites eux-mêmes 😉

      En revanche, ce que je peux faire dès que j’en ai le temps (et j’y ai pensé tout récemment d’ailleurs), c’est de mentionner le nom des traducteurs de mes livres dans la rubrique « Parutions » de mon site 🙂

      1. Bonjour Christelle,

        et merci de votre réponse immédiate. Pardon, la rubrique « International » était en effet un lapsus. Ce que je voulais suggérer était, comme vous dites, de mentionner les traducteurs de vos merveilleux romans dans la rubrique « Parutions ». On se sentirait honoré 🙂

        Cordialement

  6. Bonjour Christelle Dabos,
    il y a une question qui me tracasse depuis un petit moment : vous préférez écrire vos textes à l’ordinateur ou à la main sur une feuille de papier ?
    Plumeusement,
    Lina 🙂

    1. Bonsoir Lina,

      Cette question pouvant faire l’objet d’une future FAQ,nous attendions pour donner la réponse. Mais voyant ton insistance et ne voulant être responsable de tracasseries excessives, voilà la sombre vérité: Christelle écrit exclusivement sur ordinateur. Son écriture manuscrite est « hiéroglyphique » pour le formuler poliment et de plus, elle ne prend aucun plaisir à écrire à la main. J’espère que j’ai pu étancher ta curiosité.

      1. Merci pour la réponse !
        Je suis désolée d’avoir envoyé 2 fois la même question en moins d’une semaine… En fait, je croyais que ça n’avait pas marché la 1ere fois.

        Je viens de lire la FAQ en question. J’avoue être un peu démoralisée par la date de sortie du 4eme tome (2020 !!) mais bon… Pour rien au monde je n’arrêterai de vous lire alors que ce soit en 2020 ou dans 20 ans, je m’en fiche (enfin… presque) tant que l’attente est récompensée ! (surtout si c’est un bon gros livre signé par Christelle Dabos)

        Bon courage,
        Lina 🙂

  7. ma correspondante allemande va être super contente de pouvoir le lire…
    j’ai commencé La Passe Miroir il y a 2 semaines et je viens de finir le 2ème tome et je suis complètement accro !
    Je lis beaucoup et je dois dire que La Passe Miroir est un des meilleurs livres que je n’ai jamais lu.
    Il y a énormément de détails qui permettent d’imaginer le monde d’Ophélie…
    J’attend le tome 4 avec impatience et j’avoue que j’aimerais que le ça ne se termine jamais…:)
    Enfin juste bravo et ce livre restera toujours dans ma mémoire comme l’un des meilleurs du monde 😉

  8. Oh! La Passe-Miroir en Hollandais! Une de mes meilleures amies vas être très heureuse de pouvoir le lire en sa langue natale (elle n’aime pas beaucoup lire en Français;). C’est vraiment une très bonne idée de rendre l’aventure de la passe miroir internationale!

  9. Bonjour!
    Pour ne pas me répéter, je ne dirais pas à quel point La Passe-miroir m’obsède…
    Mme. Davos fera-t-elle bientôt une nouvelle FAQ?
    En tout cas, bon
    courage pour la suite!

  10. Hmmm… Si on pouvait l’avoir sous le sapin 2019, qu’est-ce que ce serait bien… J’ai le droit de rêver, hein? Mais aucune pression bien sûr; ça se mérite un tome ultime de La Passe-Miroir.
    Concernant les tribunes, celle des écrivains de littérature tout court me paraît en effet bien vindicative envers la littérature YA. J’imagine que les signataires la voient comme une menace en pleine croissance: de plus en plus d’adultes lisent du Young Adult maintenant, et ce n’est pas pour rien. Une autre chose m’a marqué encore davantage. J’espère ne pas être trop virulente dans mes propos, mais, c’est bizarre, tout le long de cette tribune, j’ai eu l’impression qu’on parlait des migrants… Je ne veux pas lancer de débat sur tout ça, mais il me semble que la richesse d’une langue vient des métissages des cultures. Quand on regarde un dictionnaire étymologique, il y a tellement de mots qui viennent de partout dans le monde. Alors, qui sait, peut-être qu’avant on en utilisait certains pour des raisons pas forcément super nobles non plus. Et pourtant, il font partie de notre langue aujourd’hui. Et puis, si les expressions comme « Young Adult » peuvent attirer encore plus de jeunes vers la lecture, parce qu’il s’agit aussi de ça finalement, bah tant mieux, non? Pour des raisons commerciales, peut-être, mais ce qui en découle, c’est surtout que ça attisera l’intérêt des ados, avec des mots plus « cools ». Mais bon, si même Michel Serre a signé, j’ai pas dû tout pigé… Désolée, c’était juste une petite réflexion à chaud d’une fille un peu fatiguée.

  11. Enfin! Peut-être que lire mon livre favoris en allemand me réconciliera avec cette langue…. Hahah. En tout cas félicitations c’est un succès amplement mérité!

  12. C’est génial ! Je suis trop contente de voir le succès de la Passe-miroir à travers les Arches ! Bonne fin d’écriture du 4e tome ! J’ai hâte de voir ce que ça va donner (et en attendant, je vais re-dévorer les trois premiers !) <3
    Encore merci pour cette fabuleuse histoire !
    Jeanne

  13. DOUZE ANS DÉJÀ ?! 😱 Mais c’est génial ça ! Et traduit en anglais, en allemand et en russe ? C’est TROP COOL !! 😆 J’ai vraiment hâte de pouvoir enfin lire le tome 4, le tome ultime, le tome tant attendu ! Ça faisait une éternité que je me demandais quand je recevrais enfin un message du site la Passe-Miroir, en ce moment je ne pense plus qu’à ça… 😍 Je vous souhaite donc bon courage, Christelle, et que l’Écharpe soit avec vous !
    Je SAIS que vous allez encore faire des merveilles… 😊

    1. Ah oui et… les ultimes pages ? Je sais que vous avez dit qu’on ne s’emballe pas, mais… ça veut dire que c’est bientôt fini ? 🥺

  14. Bravo pour cette internationalisation !!
    Hâte de lire la fin (sniff sniff) des aventures d’Ophélie, Thorn, Bérénilde, Archibald et cie.

    Concernant à l’expression « Young adult » il est vrai qu’elle peut être un peu réductrice. Les termes anglais peuvent certes faire débat mais les livres qui y sont regroupés sont généralement adaptés aux lecteurs dits « jeunes adultes ». Je pense que c’est un coup marketing mais à qui on ne peut pas critiquer la sélection. Néanmoins, je trouve dommage que « La Passe-miroir » soit dans cette catégorie car plusieurs adultes de mon entourage ont lu cette trilogie et ont énormément apprécié.

    Que l’écharpe soit avec vous !

  15. Je suis très heureuse pour les futurs lecteurs allemands, ils auront la chance d apprécier autant que moi la passe miroir !

  16. Felicitations pour cette nouvelle traduction ! Une occasion d’inviter de nouveaux passes-miroir à passer de l’autre côté !
    Difficile pour moi de ne pas m’affoler à la lecture du paragraphe d’introduction..😆
    Mes vœux laineux pour l’année à venir (je sais on est février , et alors?)

  17. Bravo pour cette traduction en allemand ( une raison à ne pas donner à ma mère de me faire travailler mon allemand (T-T)
    Difficile pour moi de ne pas m’emballer à là lecture du premier paragraphe introductif … 😆
    Mes vœux laineux pour l’année à venir

  18. Bravo pour ces traductions et promotion dans ces pays ( Allemagne, Russie etc ….).
    J’attends avec beaucoup d’impatience de vous lire dans ce 4ème volume.
    Je vous sers très fort l’écharpe.
    Bon courage.

  19. Ouiiii ! Bravo Christelle pour tous ces prix 😉
    Laissez-moi deviner… Il sort en Allemagne ?
    Encore oui ! Je pourrais réviser mon allemand comme ça x)

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